Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

editions warum - Page 2

  • Essai : le Temps moderne, de Levent Yilmaz

    On ne pouvait rêver mieux. Un essai capital jusqu'en sa brièveté, qui serpente logiquement pour éclairer d'un jour nouveau à chaque chapitre une antique controverse, féconde à souhait, aux échos furieusement contemporains en ces temps d'effondrement des valeurs : la querelle des Anciens et des Modernes. Ce fut le 27 janvier 1687, lors d'une séance publique de l'Académie française, que résonnèrent les vers s'avérant déclencheurs de Charles Perrault : « La belle Antiquité fut toujours vénérable. / Mais je ne crus jamais qu'elle fût adorable. / Je vois les Anciens sans plier les genoux / Ils sont grands, il est vrai, mais hommes comme nous. »

    Ce refus de « plier les genoux », de s'en tenir au lieu commun médiéval qui voulait que nous fussions « des nains juchés sur les épaules de géants », est examiné sous toutes ses facettes, d'Aristote à Lévi-Strauss en passant par Dante, Pétrarque ou Tycho Brahé, par un poète et universitaire né en 1969, à Ankara, Levent Yilmaz, dont on pourrait écrire : « Il est ferme dans la dispute, fort comme un Turc sur ses principes » (Molière, Le Malade imaginaire, II, 5). Les principes de Yilmaz sont ceux d'un guide de haute montagne. Il décèle, comme autant de coulées d'avalanche, les tours et détours (le 37e chapitre, à partir du Voyage en Turquie effectué en 1670 par un certain M. Laisné aux frais du royaume, est un pur régal qui mériterait un volume entier) d'une question ayant « marqué de manière décisive et irréversible la mise à distance d'un passé qui continuait à vivre dans le présent sous la forme d'une dévotion ».

    Levent Yilmaz en conclut que la Querelle a « opposé une dernière fois le temps de l'infini, celui des théologiens et des physiciens, et le temps, fini, celui des hommes et des cités ». Aurons-nous cependant jamais fini d'atterrir (le mot apparut en... 1686) ?

  • Philosophie : Ecrits sur l'Art, André Malraux

    « Le génie grec sera mieux compris par l'opposition d'une statue grecque à une statue égyptienne ou asiatique que par la connaissance de cent statues grecques », déclarait André Malraux dès 1922.

    Le jeune esthète visionnaire de 21 ans ne se doutait guère qu'il venait d'inventer une méthode d'« art comparé » qui scandalisa les spécialistes mais ouvrit pour jamais l'oeil des amateurs.

    Dans le « Musée imaginaire » conçu par celui qui deviendra le premier ministre français de la Culture (1959-1969), plus question de la traditionnelle hiérarchie entre les arts. Pour lui, les peintures rupestres de Lascaux valent une toile de Goya. Une révolution. Malraux se réapproprie la culture du monde, tous siècles, toutes origines confondus. L'histoire de l'art - celle des formes « inventées » et non « héritées » - est chez lui moyen d'affronter le destin de l'homme et de l'en délivrer en un temps où les dieux se sont éloignés, où ne règne plus « l'éternel » mais « l'intemporel »... Il y a un souffle prophétique dans ce recueil d'essais aux titres légendaires - Les Voix du silence, La Métamorphose des dieux -, composés de 1922 à 1976, l'année même de la mort du romancier-démiurge.

    Remarquablement édités, maquettés avec les photos qui accompagnaient les éditions originales (certaines introuvables aujourd'hui), ces deux tomes à l'écriture fracassante d'intelligence, aux formules fulgurantes - « l'art moderne ne relie plus l'homme à l'univers mais à une rupture de la conscience » - entraînent bien au-delà du royaume des formes. Dans le surnaturel, l'irréel : l'invisible du visible.

     

    Ecrits sur l'Art, André Malraux , Ed. Gallimard, coll. La Pléiade, deux volumes, 1 580 p. et 1 850 p., 125 € jusqu'au 25 février 2005.
  • Livre de religion : LA FOI N’EST PAS COUTUME, de Hyacinthe-Marie Houard

    Au premier abord, le titre nous intrigue. Certes, à l'aube du XXIème siècle, la foi, que ce soit la foi pensée de celui qui se croirait intelligent ou l'antique foi du charbonnier, tout aussi valable et respectable, ne court pas les rues. Mais il se peut que l'auteur veuille nous dire que la foi n'est pas assimilable à une habitude, à un état dont nous aurions bien tort d'imaginer qu'il nous est acquis ad vitam aeternam.

    On comprend alors que l'acte de foi réitéré, travaillé, réfléchi, et comme nourri de sa propre sève ainsi continuellement engendrée et entretenue, oui, pareil acte de foi est seul apte à créer en nous cette « tranquille accoutumance » à la foi dont parle l'auteur, et à la conforter. C'est donc en ce sens que l'abbé Houard nous parle.

    Car, curiosité du livre, nous n'avons pas l'impression de lire. Non, nous entendons Hyacinthe-Marie Houard en sa méditation. Il déroule avec une sorte d'égalité de ton, avec une pédagogie accomplie et semble-t-il une certaine serénité, le fil de sa pensée. Cela commence avec Charles Péguy, toujours d'actualité lorsqu'il s'agit de vérifier que les travers du monde moderne sont des vices inhérents à toutes les époques parce qu'ils sont en dernière analyse, pour qui sait les lire, des attestations en bonne et due forme de la réalité du péché originel pour finir en toute simplicité avec des conseils pratiques propres, diraient les mauvaises langues, à parfaire en vous le bon chrétien. (L'Histoire montre que les mystiques chrétiens avaient les pieds sur terre et l'abbé Houard, en mystique raisonné, promoteur à la suite de Thomas d'Aquin et Benoît XVI de la raison comme arme de justification du christianisme [conjointement à son fondateur, cela va sans dire] s'inscrit dans ce sillage.)

    Entre les deux, la grande histoire du christianisme racontée, actualisée avec simplicité, science et précision, sans préciosité aucune par notre abbé, s'illustre aussi bien de Marivaux, Montaigne, Spinoza ou Saint Ex que d'apologétistes plus classiques tels que Pascal, Saint Augustin, Bernanos, Pascal, Saint Athanase, Claudel, Teilhard et tutti quanti, sans oublier les évangélistes et un Sartre se découvrant fort dévot à la Vierge dans un texte de 1940. Nous le voyons : fondateur de l'IRCOM et de l'Institut Albert-le-Grand, Hyacinthe-Marie Houard, ici encore, n'en finit pas de professer.

    Il ne le fait pas du haut de sa chaire, mais du creux un creux bien dense, on l'a compris de ces pages typiques de ces bons petits livres qui sont viatique si ce n'est de la foi, mais de ce qui est, c'est selon, tantôt son préalable, tantôt sa prolongation, nous avons nommé : l'intelligence de la foi.

    LA FOI N’EST PAS COUTUME, Hyacinthe-Marie Houard (avec Laurence Papon-Mermet)
    Éditions du Jubilé, 191 p., 14 € (janvier 2010)

     

     

     

  • Religion spiritualité : Mémoires d'outre-espace et d'au-delà du temps de Cyrille Odon II

    Mais, de retour sur Terre, il fût surtout placé dans une nécessité intérieure de plus en plus impérieuse de revenir vers la Source de toute Lumière, pour partager à nouveau, avec le plus grand nombre, et dans un dimensionnel vibratoire plus élevé, l'immense bonheur de l'Unité retrouvée.


    Cela se passe à point nommé, car notre Mère la Terre, elle-même, augmente chaque jour sa fréquence, pour rejoindre avec tous les enfants qu'elle porte sur son sein, la 5ième Dimension.


    C'est la raison pour laquelle ce livre s'appelle : LES RACINES DU FUTUR.


    Toute notre humanité est engagée désormais dans une Transition ascensionnelle qui l'amènera jusqu'aux fréquences vibratoires de la 5ième Dimension. Alors tous les habitants de la Planète Bleue pourront-ils découvrir - et surtout redécouvrir, pour beaucoup - les aptitudes et capacités des Ethériens de la 5ième Dimension. Ce sont ces aptitudes et ces modes de vie que décrivent les premiers chapitres de ces "Mémoires d'outre-espace et d'au-delà du temps"

    Les racines du futur : Mémoires d'outre-espace et d'au-delà du temps de Cyrille Odon, Louise Courteau Editrice.

  • Religion spiritualité : Mémoires d'outre-espace et d'au-delà du temps de Cyrille Odon

    Vous y découvrirez que Silus est l'un des personnages du livre qui vécut, il y a 320 000 années étheriennes, sur une planète désormais disparue de la 5ième Dimension : la Planète Dorée

    Le livre décrit, comment il dût, par la suite, progressivement s'habituer aux corps humains de la 3ième Dimension, et traverser grâce à eux, les plus nombreux des épisodes de vies présentés dans ce livre.
    D'ordinaire, il ne nous est pas permis de recouvrer nos mémoires éthériques si belles, lumineuses et légères, lorsque nous nous incarnons sur Terre. Notre nostalgie serait trop terrible...


    Mais, fort heureusement, toutes ses incarnations terrestres n'ont pas, pour Silus, terni le souvenir de ses racines éthériennes. Toutes ses vies sur Terre n'ont pu, en dépit des bonheurs et malheurs rencontrés, rompre les liens avec ses Frères de Lumière des autres dimensions. C'est pour cette raison qu'ils le rappellèrent vers lui lors d'une N.D.E. (expérience proche de la mort) consécutive à un terrible accident de la route.

    De retour sur Terre, l'auteur conserva toutes ses mémoires, dont quelques unes sont assemblées dans ce livre, enrichies de certaines lectures akashiques effectuées sous le contrôle du Gardien des Mémoires.

     

    à suivre ..

  • Sciences cognitives : comment le cerveau créé notre univers mental de Chris Frith

    À paraître dans Sciences Humaines du mois d'Avril, ma courte recension du livre de Chris Frith, Comment le cerveau créé notre univers mental. Elle peut d'ors et déjà être consultée sur Internet.

    Pour ceux qui n'ont jamais vraiment lu d'ouvrages sur les sciences cognitives, ce livre constitue une excellente introduction. Petit plus amusant : cette introduction prend la forme d'un dialogue avec une prof de littérature assez caricaturale. Petit moins (amusant aussi néanmoins) : sur la fin de livre, quelques passages "amateurs" sur la question du libre-arbitre (quelque chose comme : le libre-arbitre est une illusion, mais une illusion efficace) que l'on s'empressera d'oublier. De plus, les wittgensteiniens risquent de s'étouffer devant la prolifération de formules du type "le cerveau voit", "le cerveau pense", etc. Mais cela n'empêche pas le reste d'être de très bonne facture.

    Parmi les choses que j'ai apprises en lisant le livre, il y a "l'illusion du masque creux" (en anglais : hollow-face illusion), qui est assez impressionnante (voir vidéo  ici). (Note : les schizophrènes semblent insensibles à cette illusion. Néanmoins, si vous ne la percevez pas, ne vous inquiétez pas pour autant : un bon raisonnement bayésien devrait vous rassurer.)